Quelle nuit !
Je regarde mon reveil à chiffres rouges, je vois qu'il est quatre heures et le sommeil, je le sais, ne viendra pas. C’est toujours l’heure où tout bascule. Entre "je dors, je ne dors pas, je ne sais plus"
Il y a des bribes de rêves dans lesquels j’ai le sentiment de plonger quelques courtes secondes, mais pas plus, le sommeil le vrai ne viendra pas.
Quatre heures c’est encore la nuit et pourtant déjà le petit matin, derrière le volet à claire-voie c’est toujours le noir. Je cherche à me détendre, à penser à la prairie pleine de fleurs qui m’aide parfois à trouver la paix, le sommeil… et rien ne se passe.
Que c’est long une minute, que dire de cinquante minutes plus tard, de nouvelles pensées se mêlent à celles de juste avant, sans aucun lien entre elles.
Il est donc quatre heures cinquante, j’ai fait un micro rêve, je me retrouve en Afrique dans mon jardin au Kenya à côté du magnolia dont le parfum me revient intact, j'entends dans les bambous géants les oiseaux tisserins afférés à construire leurs nids en forme de panier..
Stop...
Le sommeil n’est pas venu.
Enfin, comme un signal qui me dit "c’est bon vas-y", je vois le jour entre les lattes du volet, un oiseau s’est mis à chanter, il sifflote sa petite mélodie et m’apaise, plus besoin de lutter, plus de recherche du sommeil, je me lève.