Il faisait très beau aujourd'hui, un vrai bonheur.

Géométrie pyramidale sur mer bleue.

Voici la plus vieille ampoule du monde !

Il y a quelque chose d'émouvant à la regarder, c'est en effet la plus vieille ampoule du monde, elle brûle depuis 1901, elle est toujours allumée.

Fragile et pourtant si endurante, elle se trouve en Californie dans une caserne de pompiers.

C'est la preuve qu'avant on faisait des objets pour qu'ils durent.

Ce n'est pas le cas de nos jours puisque les objets sont conçus initialement pour ne pas durer et ils sont même programmés pour tomber en panne.

Décevant pas vrai Monsieur Thomas Edison ?

Par contre je pense que vous seriez très fier, Monsieur Edison, de voir cette vaillante ampoule, l'une de vos inventions,  traverser le temps de sa petite lumière. 

Il y a pas mal d'objets d'Afrique auquels je tiens beaucoup.
Cette terre cuite d'un petit marchand, qui fait griller des maïs sur un petit feu, me touche infiniment, et pas seulement parce qu'elle représente vraiment la réalité, en effet au Kenya j'en ai pas mal vu au bord des petits marchés qui vendaient leurs maïs, mais aussi parce qu'en le regardant j'ai une petite madeleine de proust qui vient me titiller et il me revient presque le doux parfum suave des épis allignés crépitant doucement sur les braises.
La mise en scène est magnifiquement respectée ici. Dans sa main gauche il tient un carton avec lequel il évente son petit feu pour attiser la braise et sans cesse il tourne et retourne ses maïs qui finissent parfaitement grillés et savoureux à souhait

Je me suis garée en hauteur et j'ai eu, sur les toits de Montpellier, une vue imprenable.

Voila que soudain le doute m'assaille mais que vois-je sur le rebord de cette fenêtre ?...Une forme emmaillotée, ficelée, empaquetée, assise et figée.

Je trouve que c'est à s'y méprendre ne dirait-on pas un cadavre qui attendrait de trouver meilleur emplacement pour disparaitre à jamais ?

L'air pétille et crystalise ce merveilleux moment de ma promenade.

L'étang me renvoie, dans son miroir mouvant, un soleil morcelé à l'infini.

Comme tu es doux cher printemps et comme je t'ai attendu et espéré tout au long des jours glacés de cet hiver, que j'ai cru sans fin, avec son vent mordant arnaché comme un cheval en furie me fouettant à chaque sortie, oui je t'ai attendu beau printemps et te voila enfin.

En français ceci s'appelle une nature morte, c'est triste.

En anglais on dit "Still life" qui pourrait se traduire par toujours en vie, c'est quand même plus joli, l'espoir est encore présent.

En conclusion je préfère dire "Still Life" que "Nature Morte".

La petite maison solitaire offre au regard son visage fermé, elle semble dormir.

Le soir pourtant on peut voir à la fenètre une lueur qui vacille, celle d'une flamme agonisante.

Refuge ou havre de paix ? Je ne sais...

Tout autour et dans l'air flottent les parfums mélangés du sel, du romarin et du thym.

A chaque fois que mon orchidée refleurit, c'est pour moi une petite victoire, je la trouve très belle.

Comme dirait Magritte, ceci est un gâteau